RYTHÂ KESSELRING au Centre d’Art Actuel Vrille

RYTHÂ KESSELRING

MÉMOIRES TISSÉES : MARÉES TEXTILES

Portes ouvertes du 10 au 29 juillet, du mercredi au dimanche, de 11 h à 14 h

Vernissage le jeudi 2 aout à 17 h

Exposition jusqu’au lundi 3 septembre

Maison régionale touristique du Bas-Saint-Laurent, La Pocatière

Vrille présente Mémoires tissées : marées textiles, le projet de création de Ryth Kesselring, deuxième artiste en résidence de la saison estivale 2018. Il sera possible de rencontrer l’artiste sur le site de l’anse de La Pocatière (10, route du Quai, à la sortie 439 de l’autoroute 20), tout le mois de juillet, à l’occasion des portes ouvertes :

L’artiste invite les visiteurs à tisser de manière tactile et physique leurs propres souvenirs de l’anse.  Côte à côte, artiste et visiteurs réaliseront des tapisseries, inspirées du paysage, montées sur des métiers de haute lisse en plein air. L’atelier s’offre tant aux néophytes qu’aux plus expérimentés.  Ce projet in situ s’alimente entre autres d’un filage sur rouet en direct, à partir de fibres d’alpaga, de chèvre et de mouton issues de fermes kamouraskoises. Ryth Kesselring se nourrit d’une recherche sur le textile, auprès d’éleveurs et de tisserandes, membres de Cercles des Fermières régionaux. Elle propose un archivage tangible de l’expérience commune de l’anse, dans le cadre d’un échange créatif, didactique et enrichissant sur les traditions qui perpétuent la mémoire collective et qui assurent une transmission du savoir par la fibre.

En parallèle au tissage tactile, une œuvre de captations sonores du paysage ou « ficelle acoustique »

sera dévoilée lors du vernissage. L’artiste tissera également quelques points de vue de l’anse en utilisant un petit cadre portatif.

Intéressé par les mémoires, les traces et les perceptions du temps et de l’espace, la recherche artistique de Ryth Kesselring se penche sur l’archivage tangible de données et de souvenirs. En contrepoids à la tendance photographique de produire d’innombrables clichés qui se perdent dans nos archives intangibles, elle propose une réflexion sur le territoire par l’utilisation d’une technique ardue et de production lente : le tissage. Pour l’artiste, la numérisation de données et le tissage ont des aptitudes similaires, du code binaire, formé d’une série de 1 et de 0, à l’ancienne technique de structuration textile, défini par la trame qui passe au dessus et en dessous de la chaîne.

De génération en génération, le tissage est une forme d’archive transmise de symboles, de couleurs et de techniques identitaires, propres à un territoire ou à une communauté spécifique. Les textiles sont des archives vivantes et tactiles. Comme les récits écrits, ils sont remplis d’interprétations et de mémoires.

À propos de l’artiste

Native de Zezikon, en Suisse, l’artiste multidisciplinaire Ryth Kesselring privilégie les matières textiles qu’elle incorpore dans ses peintures, installations, performances et oeuvres interactives. Active principalement dans les régions de Montérégie, d’Estrie et de Montréal, elle anime des ateliers créatifs dans diverses écoles, participe régulièrement à des évènements publics et enseigne les arts visuels. Instigatrice de plusieurs projets d’interventions dans l’espace public, Ryth Kesselring réfléchit sur l’action artistique au sein d’une collectivité sociale. Sa recherche s’intéresse aux mémoires, empreintes et méthodes d’archivage qui se lient aux objets, lieux et communautés. Elle s’intéresse à la notion de matérialité sous forme de tissus sociaux qu’elle interprète en oeuvres participatives, tactiles et sonores.

Après l’obtention d’un certificat en arts visuels de l’Université de Sherbrooke en 2014, Ryth Kesselring poursuit ses études en vue d’un baccalauréat en arts visuels avec une spécialisation en fibres et matière textiles à l’Université Concordia à Montréal. Dans l’actualité, elle est assistante de recherche au Studio subTela du centre de recherche Milieux à Montréal, qui se spécialise en le développement de textiles intelligents.

https://www.rytha-kesselring.com/