Née en Suisse, Ryth Kesselring a immigré au Québec durant son enfance. Sa pratique est multidisciplinaire, mais elle s’intéresse particulièrement à l’art textile et sonore. Son travail de recherche se penche sur la relation entre la matière textile, les rythmes de travail de l’artisan et le monde sonore de son atelier. Elle a récemment terminé un Baccalauréat en arts visuels (spécialisation en fibres et matières textiles) à l’Université Concordia à Montréal. Elle est assistante de recherche au studio subTela où elle développe des broderies interactives ainsi que des systèmes électroniques pour des textiles intelligents. Aussi, Ryth Kesselring enseigne les arts visuels et anime régulièrement des ateliers créatifs dans plusieurs écoles et évènements publics. En 2017-2018, elle a reçu le Milieux Institute for Arts, Culture and Technology undergraduate fellowship. Son travail a été présenté au Canada, en Espagne, en Suisse, en France et en Islande.
Les recherches de Ryth Kesselring portent sur les mémoires, empreintes et méthodes d’archivage qui se lient aux objets, lieux et communautés. L’artiste explore la matérialité sous forme d’installations textiles et de compositions sonores. Elle met en parallèle la technique ancestrale du tissage avec les nouveaux médias et l’art sonore. Plus particulièrement, Ryth Kesselring s’intéresse au mouvement du corps et aux rythmes de travail. Elle témoigne de l’histoire des textiles, de leur potentiel d’archives, des rythmes sonores qui accompagnent depuis toujours la création des textiles et qui résonnent encore dans les ateliers.
Durant sa résidence à la MMAQ, Ryth Kesselring aimerait investiguer le potentiel sonore de l’atelier textile animé par plusieurs tisserands. Éventuellement, cette exploration sonore pourrait s’étendre aux autres ateliers de l’institution pour créer un orchestre de métiers à tisser… La trace sonore de l’atelier se transforme alors en une empreinte, un mouvement lisible dans la matérialité du tissage. Est-ce que les tissus, qui sont porteurs d’histoire et de traditions, pourraient également être vus comme des partitions et/ou des traces d’une chorographie ancestrale?
En résidence du 15 octobre au 16 novembre 2019.